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Depuis quelques temps, mon attention ne cesse de se tourner vers quelques chaînes de youtubers makers. Quelques as de la soudure, au TIG en particulier, peuvent impressionner par leur dexterité, mais aussi par leur sens du modèle et de la conception, pour les cadres de vélos et vélo-cargos notamment.
Je vous invite à prendre le temps de découvrir Phil Vandelay (que je dirais berlinois, vues les images) et ses magnifiques créations : au TIG, sur de l’alu, original et propre.
Laura Kampf, makeuse allemande également, a des talents créatifs impressionnants et variés, avec une partie de son attention dédiée au vélo notamment.
Johny Wikk fait de très beaux modèles également en biporteur en particulier.
Pour en apprendre plus sur le travail du métal, je me suis habitué à suivre un jeune mexicain, Jairo, sympathique, talentueux et pédagogue. En espagnol par contre, de même que Kelly, youtubeuse colombienne travaillant avec des moyens modestes, encore plus pédagogue. Ses réalisations sont inspirantes parce que relativement simple et astucieuse. Elle explique notamment la réalisation d’un blender à pédale qui peut inspirer les amateurs de vélo. (Le blender est fondamental en Colombie. Les fruits savoureux y sont rois, même les familles très pauvres peuvent en avoir, tant c’est prisé)
Sur la réalisation de cadres alu au TIG ou en acier au poste semi-automatique, on peut encore découvrir ma playlist bientôt enrichie sans doute.
Un détails à préciser toutefois. Avec Youtube, on sait ce qu’on voit, pas ce qu’on ne voit pas. Les ellipses donnent l’impression que tout est facile, que n’existe aucun souci logistique, de matériel manquant, d’outillage en rade, de filetage émoussé, de perçage mal centrés, de trous dans une soudure mal réglée… Le diable est dans les détails. Les Youtubers ne montrent pas le diable, ou si rarement. Personne non plus ne prévient des prototypes qu’ils ont essayé et ratés, même les américains culturellement enclins à reconnaître leurs échecs. On aurait tant à apprendre de ces échecs pourtant… De même les vidéos en accélérés ne permettent pas de mesurer le temps vraiment écoulé. En conclusion, Youtube transmet l’enthousiasme des makers qui s‘y montrent, mais pas la patiences dont ils font preuve. Il ne faut pas croire aux miracles, mais plutôt chercher à percevoir et anticiper ce qui n’est pas dit.
Photo : « youtube and twitter dance » par alexander timofeev, TOONDRA animation studio sous licence CC BY-NC-ND 4.0 (sur Creative Commons )